La situation de Louna, une femme trans incarcérée dans une prison pour hommes, est révélatrice d’un système carcéral profondément transmisogyne.
Cette situation n’est pas isolée. La majorité des personnes trans en prison sont des femmes trans. Leur fréquente assignation dans des prisons pour hommes se base selon des critères arbitraires : leurs papiers d’identité voire souvent également leurs organes génitaux.
Ces critères ne prennent pas en compte les difficultés d’accès pour les personnes trans au changement d’état civil, encore judiciarisé et inutilement long, et participent du contrôle du corps des femmes trans en les catégorisant selon leurs organes génitaux.
C’est une vision déshumanisante des femmes trans, considérées comme des hommes violents et potentiellement dangereux pour les femmes cis incarcérées, selon une logique profondément transmisogyne. Cela permet de ne pas discuter des vrais problèmes de violences faites aux femmes, y compris trans, en prison.
Les violences vécues par les femmes trans en prison sont bien documentées. Placement à l’isolement, violences transmisogynes des personnels pénitentiaires, manque d’accès au travail et aux activités, et entrave au parcours de transition sont monnaie courante.
Toutes des Femmes affirme son soutien à Louna et à toutes les personnes trans incarcérées.
- Communiqué du collectif de soutien à Louna.
- Rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté sur la prise en charge des personnes transgenres.
