Ce jeudi 6 février, le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) est paru dans sa version définitive au Bulletin officiel. Le ministère de l’Éducation nationale a choisi, sans concertation, d’y supprimer la notion de transphobie.
Pourtant, le 30 janvier dernier, le terme « transphobie » était encore bien présent dans le programme voté à l’unanimité par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE).


En France, les discriminations transphobes concernent toutes les personnes trans dès l’enfance. Elles sont à l’origine de plus graves situations de harcèlement et de violences que subissent les enfants trans dans les familles et à l’école.
En choisissant de céder aux injonctions de l’extrême droite, la ministre Élisabeth Borne et le gouvernement choisissent de participer à la normalisation politique des violences sur les enfants, LGBTI et trans en particulier.
Pour permettre aux enfants et aux personnels d’identifier ces violences, pour que les enfants comprennent ce qu’ils subissent et ce dont ils sont témoins, le ministère doit réintégrer la notion de transphobie dans le programme.
Pour lutter contre toutes les discriminations qu’elle engendre, il est essentiel que la transphobie soit explicitement nommée.